Programme d’initiatives – Soutenez. Ne Punissez Pas 2024

Le Programme d'initiatives de la campagne Soutenez. Ne Punissez Pas accorde des ressources pour réaliser des projets stratégiques, créatifs et collaboratifs qui impliquent des plans de travail ambitieux en termes de campagne et de plaidoyer politique.

Le programme d’initiatives de la campagne Soutenez. Ne Punissez Pas finance des projets stratégiques, créatifs et collaboratifs pour mener des plans de travail ambitieux en matière de plaidoyer et de défense des droits.

La quatrième édition du Programme d’Initiatives s’est déroulée d’octobre 2024 à mars 2025, soutenant des activités allant du plaidoyer de haut niveau pour résister à l’introduction de la peine de mort, à des projets artistiques communautaires basés sur la co-création, des ateliers de renforcement des mouvements réunissant des groupes qui résistent à la « guerre à la drogue », et bien plus encore ! Ces activités ont été organisées par six groupes communautaires et de plaidoyer dans six pays du Sud Global : Colombie, Costa Rica, Inde, Myanmar, Nigéria et Zambie.

Vous pouvez voir ci-dessous les emplacements des initiatives de cette édition (orange) et des années précédentes (vert) :

Les activités de cette année concernent des projets en Colombie, Costa Rica, Inde, Myanmar, Nigéria et Zambie.

Vous trouverez ci-dessous plus d’informations sur chaque projet.


Le Programme d’Initiatives est rendu possible grâce au soutien inestimable de la Fondation Elton John contre le Sida, qui permet à notre campagne mondiale de promouvoir la réduction des risques, la protection contre les violences policières et autres abus de droits dans la « guerre à la drogue », ainsi que la mobilisation communautaire.


Renforcer la réduction des risques menée par les peuples autochtones au Costa Rica

Organisé par l’Asociación Costarricense para el Estudio e Intervención en Drogas (ACEID)

ACEID a collaboré avec l’organisation de promotion de la justice sociale Ditso et la communauté autochtone Maleku pour répondre aux défis complexes qu’elles et ils rencontrent — en particulier les jeunes — en lien avec les drogues et leur insertion dans des systèmes plus larges d’exclusion ciblant les peuples autochtones. Les niveaux élevés de stigmatisation, l’accès limité aux services de santé et de réduction des risques, et l’absence de programmes adaptés culturellement ont tous contribué à la vulnérabilité de cette communauté face aux dommages liés aux drogues.

À travers des ateliers participatifs encadrés dans une approche de santé collective et de droits humains, le projet a offert une plateforme aux jeunes et aux leaders de la communauté Maleku pour concevoir et défendre des politiques en matière de drogues qui respectent les droits et favorisent la santé et le bien-être de toustes.

Le projet a compris plusieurs activités, telles que la mobilisation communautaire lors de dates clés, des formations sur les droits et le lancement de réseaux de soutien pour les personnes usagères de drogues dans la communauté. Il a culminé avec le Festival Autochtone Maleku Soutenez. Ne Punissez Pas en février 2025, célébrant la résilience et la solidarité. La réduction des risques doit être résolument antiraciste et anticoloniale.


Plaidoyer pour la vie : Résister à l’introduction de la peine de mort pour les infractions liées aux drogues au Nigéria

Organisé par la Fondation Africaine pour le Droit (AFRILAW)

AFRILAW a mené une campagne audacieuse pour résister à l’introduction de la peine de mort pour les infractions liées aux drogues au Nigéria. En collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, cette initiative a remis en question les lois punitives sur les drogues et mis en lumière leur impact disproportionné sur les communautés marginalisées. Le projet a inclus des réunions de plaidoyer avec les ministères du gouvernement, une conférence de presse et une marche publique pour marquer la Journée mondiale contre la peine de mort. À travers ces efforts, AFRILAW a élevé le discours public et promu des changements législatifs pour aligner la politique nigériane sur les drogues avec les principes des droits humains. Le projet a culminé avec un sommet national réunissant les parties prenantes qui a consolidé l’élan vers la réforme.


Soutenir les femmes incarcérées pour des infractions liées aux drogues à retrouver leur liberté en Colombie

Dirigé par la Corporación Mujeres Libres

La Loi d’Utilité Publique en Colombie offre des alternatives aux peines privatives de liberté pour les femmes incarcérées pour des infractions mineures liées aux drogues. Au lieu de l’incarcération, la loi a proposé la possibilité d’activités de service communautaire. Elle priorise les femmes incarcérées en raison de leur rôle de cheffes de famille, reconnaissant que les rôles de genre patriarcaux poussent les femmes vulnérabilisées à entrer dans des économies de survie informelles.

La mise en œuvre de cette approche différenciée a été significativement retardée par un manque de sensibilisation et par l’absence de systèmes guidant les femmes vers leur liberté. Mujeres Libres a organisé des ateliers en prison pour informer les femmes de leurs droits en vertu de cette loi, plaidé pour des politiques et des programmes publics d’emploi et de réintégration, et lancé une campagne sur les réseaux sociaux contre la stigmatisation liée aux drogues. Le projet a été dirigé par d’anciennes détenues, favorisant l’autonomisation et ouvrant la voie à un changement systémique.


Renforcer l’organisation communautaire sous l’égide de l’intersectionnalité au Myanmar

Dirigé par le Groupe de Plaidoyer pour les Politiques sur les Drogues (DPAG)

Au milieu des troubles politiques au Myanmar, DPAG a réuni des communautés spécifiquement touchées par la « guerre à la drogue » : personnes usagères de drogues, ainsi que personnes LGBTQI+ et jeunes, pour réimaginer les politiques sur les drogues à travers une perspective intersectionnelle. Le projet a créé des espaces sûrs pour des échanges communautaires et une organisation autour de la lutte contre les violences de genre, des pratiques de chemsex de plus en plus courantes et l’usage de drogues par des personnes de genre expansif. À travers ces échanges, ateliers et créations artistiques, DPAG a renforcé le mouvement pour démanteler les normes et politiques punitives, invitant les communautés à revendiquer leur pouvoir et à construire ensemble des solutions.


Intégrer les principes de réduction des risques dans la réforme du cannabis en Zambie

Dirigé par le Réseau de Réduction des Risques de Zambie (HRZN)

Les lois punitives sur les drogues n’ont jamais arrêté les marchés de drogues. Les petit·e·s agriculteur·rice·s en Zambie dépendent du cannabis comme moyen de subsistance, dans un contexte de réponses de « guerre à la drogue » qui exacerbent la pauvreté, la stigmatisation et les dommages. Par cette initiative, HRZN a réuni les cultivateur·rice·s de cannabis, les personnes usagères de drogues, les leaders traditionnels et les décideur·euse·s politiques pour plaider en faveur du changement.

À travers des ateliers, des campagnes de sensibilisation communautaire et un plaidoyer direct, le projet a mis en avant comment des modèles de régulation socialement justes pouvaient bénéficier aux cultivateur·rice·s, aux personnes usagères de drogues et à la société dans son ensemble.

Le projet a également mis l’accent sur la décriminalisation de l’usage de drogues comme base pour construire des alternatives durables à la « guerre à la drogue », y compris la fourniture d’une large gamme de services volontaires de réduction des risques. Ainsi, HRZN a davantage aligné les politiques sur les drogues de la Zambie avec les normes des droits humains.


Traitement, pas torture : plaider pour des services de réduction des risques respectueux des droits pour les personnes usagères de drogues

Dirigé par le Forum Indien des Usager·ère·s de Drogues (IDUF)

IDUF s’est attaqué aux abus généralisés des droits humains qui ont lieu dans les centres privés de traitement de la toxicomanie à travers un programme ambitieux de plaidoyer. À travers des ateliers de renforcement des capacités, IDUF a fourni aux membres de la communauté des ressources pour résister à la violence dans les traitements, identifier les abus et les besoins, et encapsuler ces expériences dans un court-métrage. Le projet a produit une série de notes politiques sur la nécessité de services de traitement équitables et inclusifs. Cette initiative a mis en lumière l’importance du plaidoyer communautaire dans l’élaboration de politiques sur les drogues plus humaines, justes et efficaces.

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